C. Cézard, P. Sonnet, B. Bouvier, Ironing out pyoverdine’s chromophore structure: serendipity or design?, Journal of Biological Inorganic Chemistry 24, 659, 2019.

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  • Résumé : Les pyoverdines sont les sidérophores primaires de Pseudomonas aeruginosa. Ces molécules, composées d’un chromophore fluorescent attaché à une chaîne peptidique de 6 à 14 acides aminés, sont synthétisées par la bactérie pour récupérer le fer (essentiel à sa survie et à sa croissance) de son environnement. Le détournement de la voie des sidérophores pour utiliser des composés pyoverdine-antibiotiques selon une approche du cheval de Troie a montré des promesses, mais reste très difficile en raison des efforts synthétiques impliqués. En effet, les deux approches possibles (greffer un antibiotique sur la pyoverdine récoltée chez Pseudomonas ou concevoir une voie de synthèse totale) sont des tâches coûteuses, longues et de faible rendement. La conception d’analogues comparativement simples présentant les propriétés saillantes du sidérophore original est donc cruciale pour la conception de nouveaux antibiotiques afin de lutter contre la résistance bactérienne. Dans ce travail, nous nous concentrons sur le remplacement du chromophore pyoverdine, un obstacle majeur sur la voie de synthèse. Nous proposons trois analogues plus simples et évaluons leur capacité à complexer le fer et à interagir avec le transporteur FpvA en utilisant des techniques de modélisation moléculaire. Sur la base de ces résultats, nous discutons du rôle des principales caractéristiques du chromophore natif (polycyclicité, charge positive, flexibilité) sur la capacité de la pyoverdine à se lier au fer et à être reconnue par le transporteur membranaire FpvA, et proposons des lignes directrices pour la conception de sidérophores synthétiques efficaces.